jeudi 31 juillet 2008

Folle journée !






L'envie de partager avec les enfants plus que les mots de vocabulaire d'anglais, et que les règles de multiplication nous motive pour l'organisation d'une sortie. Le musée de la science se révèle vite être l'un des sites les plus intéressants pour ces gamins curieux, et déchaînés, vifs et impressionnés.

Le départ est prévu à 10h, les enfants d'Okhla que nous emmenons arrivent à peine, et ceux du Women Center que nous devons aller chercher nous attendent depuis 2h. Bref, le bus se met en route, rempli d'enfants, habillés pour l'occasion, parfois même déguisés par leur parents...Les plus grandes ont sorti les chaussures à talons et les chemises moulantes, elles sont aussi bruyantes que les étudiants de l'essec qui partent en week-end d'intégration... la tête commence déjà à gonfler, alors que le chauffeur fait mine de savoir où il va. On tourne autour d'India Gate à la recherche dudit musée, mais on finit par arriver à bon port. L'entrée gratuite est.... payante, on réserve la salle de cinéma (!), pour le film en 3D. C'est parti, les enfants sont surexcités, et apeurés par l'escalator, aucun n'ose monter, ne sait sur quoi poser le pied, ce qui nous parait à nous si commun et si simple est à des années lumières de leur vie quotidienne. Je prends l'escalator en sens inverse pour aller chercher les enfants, mais je n'ai pas le droit, les derniers sont donc contraints de monter à pieds..tanpis, ils devront attendre de pouvoir se rendre dans les malls, pour appréhender ces machines...


La première salle fait des émules, on y découvre les sons, pour faire patienter les enfants avant le film. nous pouvons enfin entrer, et chausser les lunettes requises. La lumière s'éteint, et le film débute, des squelettes, des rats et des serpents peuplent soudain la salle. Les enfants agitent les bras dans tous les sens, crient, essaient de se protéger de ceux qui les attaquent, pendant que Sofia se blotit contre moi....gare aux rats!! Et que Mathieu est aux anges, le sourire jusqu'aux oreilles.


Le film dure très peu de temps, mais il suffit aux enfants, ravis de l'expérience, et marqués à jamais par le serpent à grande gueule.

les salles se succèdent ensuite, jeux de miroirs, expérience sur les fluides, les formes, la vitesse, et autres. Il faut être vigilents, ne pas laisser les enfants dans les salles...et ne pas oublier de récupérer les 5 petites coincées dans la galerie des glaces!


On se met à la recherche des dinosaures et des hommes préhistoriques, au passage , on passe par les nouvelles technologies.... le musée n'est pas bien fait, ou plutôt il est fait à l'indienne, nous retraversons des salles déjà visitées trois fois, avant de retrouver notre chemin..


C'est un vrai bonheur de voir ces enfants éveillés, les yeux émerveillés et le sourire aux lèvres. On sent et on sait qu'il leur restera un souvenir indélébile de cette journée.


Il est 14h, les enfants meurent de faim, on décide de dévaliser la cafeteria en commandant de quoi manger pour 47 personnes, 36 enfants, et 11 accompagnateurs, pas de trop!! d'autant que deux des profs de Women Center se confondent aisément avec les collégiennes...Les plus grandes ont toujours faim, mais ne veulent rien manger de ce qu'on leur propose, Sofia s'inquiète, nous on rationalise, il ne faut pas trop exagérer!!


Retour dans le bus, on oublie l'idée du parc, la mousson arrive, les rues se remplissent à vue d'oeil, les enfants pataugent, se lavent, les voitures s'enfoncent. L'eau gagne tout ce qu'elle peut et des rivières se forment à l'interieur des tentes qui peuplent le long des routes.


On dépose les enfants au Women center, puis les derniers à Okhla, la journée s'achève, nous sommes épuisés, mais ravis de l'expérience!!

C'est sans doute un des meilleurs souvenirs que nous garderons de ce mois fort en émotions.


Aude






lundi 21 juillet 2008

Bénarès, les photos !

Le train en catégorie sleepers (la notre)



Un ghat en pleine activité ...





Aude parmi les chèvres ....

Benares le temps d'un week end

Sofia, Aude, Anais et moi partons vendredi soir de la gare de Delhi, direction Varanasi (ex Bénares). Un voyage de 13h nous attend ... La gare de New Delhi est surprenante. Sur le quai se bousculent des dizaines de gens, des vendeurs de montres, de chaines et de cadenas, de bananes, mais aussi quelques singes, et de nombreux rats qui courent entre les rails. Le train est fait de compartiments de 6 couchettes, compartiment ouvert sur le reste du train. Nous partageons le notre avec deux hollandais très sympathiques, ce grâce à quoi nous pensons échapper à la tradition indienne qui veut qu'on partage sa place avec son père, son beau père, son beau frère, ses neveux et ses nièces. Cependant, un indien décide de nous tenir malgré tout compagnie. Alors que l'on essaie de s'endormir, il se plante devant nous et nous fixe.
C'est assez commun ici d'être fixés quand on est blanc. On penserait qu'au bout d'une heure il aurait fait le tour de tout ce qu'il y avait à voir en nous fixant, mais non, l'homme nous fixe pendant deux bonnes heures. Avant qu'Anais, excédée, hurle "STOP STARING AT US !". Il a fini par partir, apres avoir essayé de nous expliquer qu'il ne restait qu'une heure de plus ...
Apres cet épisode, nous arrivons à 8h en gare de Varanasi. Notre hotel vient nous chercher comme prévu. La ville est très laide, très sale, très bruyante, un peu comme Delhi. Anais qui a la crève depuis notre sortie en boite pour son anniversaire croit mourir sous le hurlement des klaxons. Notre chauffeur nous répète inlassablement le même discours, semblant ne pas se rendre compte qu'il répète les mêmes phrases, mot pour mot, encore et encore. "Varanasi is the city of Shiva and also the city of silk" ... ça, on l'aura compris.
Nous laissons Anais dormir à l'hotel et avec Sofia et Aude partons à la découverte de la ville. A cause de la mousson, le niveau du Gange est très haut, et il est impossible de marcher le long des ghats. Les ghats, ce sont ces accès au Gange, ces longs escaliers que l'ont voit sur toutes les images de Varanasi. Nous nous aventurons donc dans le dédale des ruelles. Sofia qui était venue chercher le spirituel, tombe un peu des nues. La saleté et la puanteur sont alarmantes. Les vaches, dix fois plus nombreuses qu'à Delhi, attirent de nombreuses mouches et souillent la rue de leurs excréments. Les ruelles sont oppressantes, par le monde et l'agitation qui y règnent.
Et pourtant, la tradition est tellement présente ... Dès qu'on accède à un ghat, on y voit des dizaines de gens s'y baignant, s'y lavant le dos et les dents (horrible quand on voit la couleur maronnasse du Gange), y priant et y jetant des pétales de fleurs.
En accédant au ghat des crématons, le choc est rude surtout pour Sofia. Déjà, dans les ruelles qui y accèdent, on croise de nombreuses processions, des familles portant un corps drapé dans une étoffe orange décorée de guirlandes de fleurs. Sur le lieu du bucher au bord du Gange, les crémations se succèdent. On nous explique que les corps brulent 3h puis qu'on jette les os restés dans le Gange. On ne brule pas 5 corps; les femmes enceintes, les enfants, les hommes saints, et je sais plus qui parce qu'ils sont purs, et les lépreux parce que la fumée du bucher pourrait contaminer la ville.
Nous rentrons chercher Anais à l'hotel. Notre hotel donne sur l'Assi Ghat, tout au sud de la ville. Sur les conseils du marchand d'eau, nous y descendons au coucher du soleil. Nous tombons sur une cérémonie d'adoration du Gange. Tout tournait autour de la présence du maitre de cérémonie, un jeune moine shivaiste au charisme certain. Debout face au Gange sur une estrade à moitié dans l'eau, il faisait successivement tourner très lentement autour de lui divers objets : de l'encens, des pétales de fleurs, des bougies ... L'accompagnaient cinq hommes qui frappaient sans relache dans leurs cymbales et cloches. Un autre prêtre faisait participer la foule à la cérémonie en nous distribuant à tous des pétales de rose que nous avons ensuite jetés dans le Gange. C'était d'une beauté inattendue après cette journée. Personnellement, ce qui m'a marqué c'était la force de la tradition, tout nous semblait à nous si "folklorique" et pourtant tout était fait avec foi et nous étions les seuls touristes dans l'assistance.
Dimanche matin, notre réveil prévu à 5h du matin pour une ballade matinale sur le Gange a bien sûr échoué puisque nous n'avions pas de réveil. De toutes facons, à cause du niveau de l'eau, il est impossible de prendre une barque le long des ghats du centre ville. Le réceptionniste de l'hotel nous indique quand même un ami à lui qui peut nous faire faire une ballade de barque au sud de la ville. Sous la pluie battante, et avec Anais cette fois, nous avons pu observer de nouveau toutes les activités que les indiens font dans le Gange. On se sent vraiment compte des inondations, des enfants se jettent dans l'eau depuis les toits de temples qui émergent à peine.
L'après midi, alors qu'Anais et Sofia rentrent se reposer à l'hotel, nous repartons avec Aude explorer les ghats plus au nord de la ville. C'est une autre ambiance, nous trouvons des ghats plus calmes, ou nous prenons le temps de nous asseoir pour observer. On regarde longuement un homme qui se baigne avec ses vaches (image classique dans cette ville de fous), au milieu des chèvres et des chiens galeux. On voit d'autres vieux hommes faire des prières ... Cette ville est quand même extraordinaire.
Mais il est déjà l'heure de reprendre le train. Le retour est plus calme, malgré les hurlements de Sofia et d'Anais qui me prennent pour un voleur quand je remets mes chaussures pour aller aux toilettes, mais long. Les deux heures de retard le matin apres une nuit agitée sont longues, et nous sommes bien contentes d'arriver chez Anou, de manger et de se doucher !
Rassurez vous, Anais va mieux, et on s'occupe bien d'elle :-)

Pour des raisons de connection, les photos dans un autre message !

vendredi 18 juillet 2008

quelques détails...

Namaste!

Pendant que la semaine dernière Anaïs Jessica Sofia et Carlos étaient chez les Bakshi, Aude Mathieu et moi avons été logés au "Foster Care", un endroit qui sert de pension à deux personnes handicapées (Mannu et Champa), trois enfants de 5 à 7 ans (Aditya, Vicky et Nikhil) et une de 14 ans (Babli) qui semble en avoir 7 à cause d'une maladie.
Ils sont accompagnés d'un professeur, Prabin. A l'étage du dessus vit une famille dont la grand-mère, encore assez jeune, vit un peu avec nous pour les tâches ménagères. Il y avait également une volontaire française qui travaille à la section handicapée, Aliénor.


Là-bas nous avons pu expérimenter une vie plus « indienne » encore, avec du « dal » (un plat a base de lentilles et de riz) chaque soir et une façon de vivre assez simple. Mais ce qui est encore plus génial, c'est d'être avec les enfants qui débordent d'énergie, on s'amuse comme des fous! On joue, on les aide pour les devoirs, on leur a appris le « check », on fait le cheval, des bras de fer, des bras de fer chinois, l'avion, le tête en bas... c'est fatiguant au bout d'une semaine! Ils nous appellent « bhaya » (grand frère) ou « mam » ou « didi » (grande sœur).


En tant que membres de SARI, notre activité se résume pour l'instant à donner des cours ou animer à la crèche, on aide surtout en anglais car les profs le parlent peu ou pas... ici les élèves (dont la plupart est scolarisée dans le public) apprennent par cœur des réponses portant sur les textes d'anglais qu'ils étudient, sans rien assimiler. C'est parfois laborieux de leur faire comprendre que ce n'est pas ainsi qu'ils progresseront. Le matin on a des garçons (car ils ont cours l'après-midi), et l'après-midi nous avons des filles. Les élèves ont de 2 à 15 ans.


Comme nous n'étions pas venus pour uniquement donner des cours, nous avons commencé à tourner un film. Notre but est de l'utiliser ensuite pour démarcher des fonds et trouver des partenariats. Il faut savoir que Project Why est régulièrement à court de fonds; ils essayent donc de se rendre auto-suffisants en construisant une « guest house », lieu d'accueil pour voyageurs, dont les bénéfices seront directement reversés à l'association.


Il est assez difficile de se rendre vraiment utiles, notre hantise étant de n'avoir fait que de « l'occupationnel » et de ne pas avoir vraiment servi donc... Mais nous projetons de réparer le toit percé d'un des centres, de faire une sortie au musée des sciences avec les enfants... nous espérons que petit à petit, et pour les années futures, un vrai partenariat pourra peut-être naître, au delà du simple financement de matériel et de l'aide pour les cours.


Project Why s'occupe donc de 600 enfants, avec des centres (salles de cours) parfois situés au cœur des bidonvilles (dans lesquels sont entassées les familles; on y croise des chèvres, des poulets, et surtout énormément de mouches; des filles sont en train de trier du plastique récupéré de détritus; ce qui est le plus frappant au début est l'odeur): ils sont dévoués et donnent une véritable opportunité à tous ces gamins.


Ils s'occupent également des familles, en particulier d'une femme qui s'appelle Juno qui a eu une vie difficile, avec alcool drogues et prostitution. Elle est recueillie au Women Center, un lieu où des femmes ont des ateliers de beauté ou de couture par exemple dans la journée. C'est Anou Bakshi qui a recueilli son fils (de 6 ans aujourd'hui), et elle raconte l'histoire de cette famille dans son livre « Dear Popples ».


Avec Mathieu nous avons joué au cricket samedi dernier (le 12). Les règles sont assez compliquées, voire incompréhensibles, c'est frustrant. L'après-midi nous sommes allésà Akshardham Temple, situé le long du fleuve en bordure de Delhi, sur les conseils de Prabin. C'est un temple assez joli, immense, mais très récent (2005), et construit comme un parc d'attraction, avec files d'attentes et des visites « explicatives » en bateau comme à Disneyland! L'entrée principale est gratuite mais on n'y voit que des familles aisées. C'est très américain. A l'intérieur du temple, on voit des statues représentant le prophète qui a créé cette « sous-religion » de l'hindouisme ainsi que ses disciples, et des ventilateurs sont braqués sur elles!


Pour nous rendre là-bas nous avons pris le bus, moyen de transport très économique, mais le voyage se fait debout entassés comme des sardines. On monte en courant, la porte étant tout le temps ouverte. Le bus a l'air prêt à se disloquer au moindre choc, et au-dessus du chauffeur sont suspendus des colliers de fleurs oranges (que l'on trouve dans les temples) ainsi que des images de divinités, censées protéger des accidents sans doute...
Le klaxon est l'accessoire le plus important d'un véhicule... mais les routes étant irrégulières et la circulation dense, la vitesse est réduite, et les accidents sont rares apparemment. Marcher dans les rues de certains quartiers est une épreuve en soi, avec la poussière, les bouses de vaches sacrées, la pollution, la circulation qui a l'air anarchique, et le nombre de personnes. Les gens vivent partout, des tentes sont installées dès qu'il y a de la place, le long des routes souvent. Il n'est pas rare de voir un enfant (ou un adulte!) faire ses besoins sur le trottoir, le long des grands axes quand on revient du Women Center. Les petits commerces, même s'ils sont mis en difficulté à cause de l'apparition des malls à l'américaine, pullulent, des marchants de toutes sortes étant postés sur les routes, d'autres vendant mangues ou maïs sur des chariots ambulants, d'autres criant dans les rues pour qu'on leur donne (ou vende?) son plastique usagé, à des fins de recyclage et de revente.


C'est au Women Center que j'interviens depuis lundi, avec Sofia et Anaïs. Cet après-midi nous avons fait des cocottes en papier avec les filles. Dès qu'on fait une activité les élèves deviennent vite incontrôlables; quand on fait un jeu par équipes, l'esprit de compétition est tellement fort que la bataille est rude et les disputes pointent! Mais l'ambiance est bonne et ils raffolent des activités en général.


Ce week-end nous avons décidé, Carlos, Mathieu, Sara (une volontaire anglaise) et moi d'aller voir le Taj Mahal, en train, pendant qu'Anaïs, Sofia, Aude et Jessica iront à Varanassi.


La suite au prochain numéro!

samedi 12 juillet 2008

New Delhi

Le week end est là, après cette semaine éprouvante émotionellement et physiquement, et son lot de visites avec. Nous avons consacré notre journée à la visite de New Delhi, quartier "moderne" de Delhi essentiellement construit par les anglais. L'ambiance est totalement différente de ce que nous avions vu jusque là. Les rues sont larges, bétonnées, avec moins de voitures, de vaches et de gens. Il y a beaucoup d'arbres et de grandes maisons de familles riches. Nous avons commencé par la visite de Lodi Garden, havre de paix parmi l'agitation habituelle. C'est un immense jardin très bien entretenu, très joli, seul endroit de la ville ou les couples peuvent se ballader main dans la main et roucouler (entendre passer la main dans les cheveux, rien de plus) en public. Nous avons ensuite remonté les Champs Elysées indiens, d'India Gate à la résidence du président. On est alors bien loin de nos bidonvilles quotidiens. Les batiments sont démesurés, l'allée excessivement large et propre, et le nombre de touristes bien plus élevé. Nous avons fini par le Old Fort, ancienne forteresse de la ville, transpirants et fatigués, mais contents !
Il est en somme difficile d'avoir une idée globale de Delhi tant cette ville est contrastée et immense. Nous continuerons les visites demain, mais je pense que les sentiments que nous inspirent cette ville sont aussi divers que les couleurs des saris des femmes ...

jeudi 3 juillet 2008

Project Why - Day 1



Nous achevons notre premiere journee de travail. Comme prevu, nous avons ce matin ete visiter le Women's center (apres un reveil rate pour cause de portables tous decedes pendant la nuit). Ce centre s'occupe de femmes ayant du mal a s'inserer en societe, par problemes d'alcoolisme, ou etant battues, etc. Il a aussi vocation a montrer aux femmes qu'elles peuvent etre independantes financierement en leur enseignant la couture, la coiffure, et de quoi devenir estheticienne. Le centre comporte aussi des classes d'enfants. Nous avons visite le 7e et dernier centre, egalement situe dans un bidonville.

Nous avons ensuite forme les equipes de travail pour cette semaine : Carlos et Mathieu enseigneront l'anglais a des eleves de primaire, ainsi qu'Anais et Sofia, Aymeric sera en binome avec Sara, une volontaire anglaise et travaille dans la section handicapee en attendant son arrivee. Enfin, Aude et moi (Jessica) animerons des ateliers d'anglais et creatifs pour les tout petits.
Ci dessous une video du cours de danse des touts petits !


Cette premiere apres midi fut plus une periode d'observation. Il est difficile de communiquer avec les enfants, surtout les plus jeunes, qui ne parlent pas anglais. Ils sont tres curieux et obeissants, mais puisqu ils ont deja des professeurs nous avons encore du mal a voir dans quelle mesure nous pouvons etre utiles. Nous allons reflechir a la question, et esperons trouver un moyen constructif d'utiliser nos 7 paires de bras.

Il fait toujours aussi chaud et la nuit a ete rude, la climatisation etant cassee. Des que nous serons un peu rodes, nous essayerons de profiter de nos apres midis (les cours finissant a 4h) pour visiter la ville. Nous sommes pour l'instant a 4 km au sud du centre, et on ne peut pas dire que les rues soient des plus esthetiques ! Mais etrangement, apres une journee ce paysage devient assez familier, et on ne s'etonne plus de descendre du tuk tuk pour faire bouger une vache du milieu de la route.

Et en rab, nous en forme a l'aeroport de Londres, puis sous la chaleur de l'Inde !

mercredi 2 juillet 2008

sains et saufs!

Aujourd'hui nous avons visite cinq des sept sites de Project Why, dont deux situes au coeur de bidonvilles (des bidonvilles construits en dur), malgre une legere fatigue (il faut bien s'habituer, meme si le decalage n'est en fait que de 3h30).

Il s'agit de salles de classes ou d'ensemble de salles dans lesquelles des eleves de tous ages, depuis 8 mois jusqu'a 20 ans, viennent prendre des cours (scolaires, mais egalement d'informatique) et preparer leur rentree scolaire (ici les grandes vacances sont en mai et en juin).
Les enfants sont vraiment adorables, disent tous en coeur "namaste" lorsque nous arrivons; meme les petits de quelques mois sont tres sages, et nous regardent avec des grands yeux.
Il y a egalement une section pour les handicapes (moteurs et mentaux), ainsi qu'un site specialement pour les femmes, que nous n'avons pas encore visite.

Ici cela grouille de monde, on a vraiment l'impression d'etre au sein d'une fourmilliere geante, chacun s'activant a gagner son pain comme il peut, vendant des fruits poses sur le chariot du "rik shaw", ou bien toutes sortes d'objets a la sauvette dans la rue.
Nous sommes privilegies: nous voyageons dans des "tuk-tuk" que possede Project WHY (We Help the Youth), des tricycles motorises qui font office de taxi, et qui se frayent un chemin dans la circulation a coup de klaxon (d'ou leur nom sans doute).

Pour que les filles se mettent a la mode indienne et se fondent un peu plus dans la masse, nous sommes enfin alle au marche acheter des habits locaux. Nous voici de retour chez Mme Bakshi, qui est adorable, tous un peu creves mais contents d'etre la!

Bien arrives

6h15 du matin : nous arrivons a Delhi. Arif, membre de projectwhy, notre association partenaire est venu nous chercher a laeroport. La route nous a fait une bonne marche dapproche, les rues sont pleines de monde, de vaches, denfants en uniforme qui se rendent a lecole ... Cest peu construit en dur. Cest surtout encore bizarre pour nous de realiser que nous y sommes !

Nous avons ete acceuillis dans la maison d Anou, responsable de lassociation. Fille de diplomate, elle parle couramment francais et sa fille aussi qui gere l association avec elle. La maison est grande et nous sommes bien loges, tout le monde est tres gentil et acceuillant. Nous avons rencontre une autre volontaire francaise et un volontaire americain.

Fatigues, mais contents, nous partons maintenant visiter les centres et les locaux et organiser notre action au sein de Project Why. Il fait 30 degres alors qu il est 8h du matin, mais il parait qu il vaut mieux ne pas dormir, alors on tient le coup !