Udaipur a tot fait de nous faire oublier nos deboires de la nuit. Jetes sur un carrefour a 5h du matin en arrivant dans la ville, nous regardons le lever de soleil sur le lac. La ville s'organise autour d'un grand lac, malheureusement presque a sec. Au centre se dresse le Lake Palace, hotel de luxe d'un blanc immacule et se refletant dans l'eau. C'est en grande partie a lui que Udaipur doit sa reputation de cite la plus romantique du Rajasthan. Apres un petit dejeuner et une courte sieste, nous partons a la decouverte du City Palace, principal monument d'Udaipur. L'ensemble est comme d'habitude d'une grande finesse, avec beaucoup d'efforts portes sur les mosaiques et le svitraux, ce qu'on avait pas vu jusque la ...
L'apres midi, Sofia et Aude decident d'explorer la ville a pied. Pendant ce temps la, Anais, Vincent et moi partons faire une ballade sur les celebres chevaux marwari (pour apprendre que la seule difference est que leurs oreilles se tournent vers l'interieur). Nous partons accompagnes d'un couple de francais, d'un guide indien et d'une guide anglaise pendant plus de deux heures a travers les montagnes environnantes. C'est magnifique d'etre perdus au milieu de cette nature, de traverser de touts petits villages, de croiser tous ces bergers avec leur troupeau. Nous nous asseyons au bord d'un lac ou quelques hommes pechent on ne sait quoi. Apres un dernier galop, nous rentrons epuises mais riches d'un de nos plus beaux souvenirs du mois d'aout.
Le lendemain, pris d'envies de luxe, nous louons un chauffeur pour rejoindre Jodhpur, ce qui nous permet de nous arreter sur la route visiter les sites de Kumbalgarh et de Ranakpur. Tous deux perdus au milieu de la nature, la route est belle, nous traversons de nombreux villages, doublons les pelerins se rendant a pied au temple de Jaisalmer. Kumbalgarh est une gigantesque forteresse dressee au milieu d'un parc naturel. On revit vraiment a la vue de toutes ces montagnes apres le tumulte des klaxons auquel on s'etait habitues. Ranakpur est un temple jain des plus incroyables. En son sein, 1400 pilliers scultpes, tous droits sauf un, pour rappeller l'imperfection de l'homme.
La temple ne presente pas un recoin sans une sculpture, c un travail vraiment impressionnant. On se perd dans ses niveaux et ses autels, ne manquant pas de profiter de la magnifique vue qui continue de s'offrir a nous.
A Jodphur, nous sommes encore une fois conquis. La ville est quasiment entierement peinte en bleu, couleur des brahmanes a la base, puis simple repulsif a insectes. C'est beau de constater une unite au sein d'une ville. Celle ci est couronnee par la forteresse de Meherengarh que nous decouvrons audioguide visse a l'oreille. Elle est belle bien sur, et assez 'faite pour les touristes', avec demonstrations un peu artificielles d'hommes qui enroulent leurs turbans ou qui fument de l'opium. Pres de l'hotel, c beaucoup plus anime. Un vaste bazar bruyant comme on les aime :-) On se promene parmi les marchands d'epices et de cuir, de legumes et de ruban.
Le train etant complet, nous rejoingons Jaisalmer en bus, ce qui n'est pas pour rassurer certains. Mais nous arrivons en forme pour decouvrir la belle du desert ... Jaisalmer s'eleve aux portes du desert du Thar, entierement construite en gres, couleur du sable et des chameaux. Les haveli, demeures traditionnelles, du centre ville semblent tailles dans de la dentelle de pierre tellement les facades sont travaillees. La ville est extremement harmonieuse, avec sa forteresse qui ressemble a un immense chateau de sable. Il y fait chaud, mais la ville est petite, et le marche fait notre bonheur.
Nous partons l'apres midi a la conquete du desert a dos de chameau. Un chameau, c'est authentique, mais ca a vraiment l'air bete. On est pas tres bien assis dessus, mais ca fait joli sur les photos. On a chacun son chamelier particulier, le mien s'appelle Hussein et a 8 ans ! Anais echange son echarpe avec le sien. Et oui, des liens se creent ... On traverse d'abord un desert fait de broussailes et d'herbes basses avant de se retrouver dans les dunes. C'est la premiere fois que nous en voyons, sauf pour Sofia, reine du desert, et c'est assez fascinant. A perte de vue du sable, parfaitement dessine par le vent. On se sent petits face a cette immensite. On y marche un moment, laissant bon nombre de traces de pieds que le vent aura tot fait d'effacer... Le ciel voile nous aura permis d'echapper a l'insolation mais nous gache le coucher de soleil, invisible, et nous rentrons un peu plus tot a l'hotel.
Il est deja l'heure de quitter le Rajasthan et notre periple du mois d'aout. Un train de 20h nous ramene a Delhi. Le cauchemar de la capitale gagne vite du terrain sur notre nostalgie de quitter le pays. Mousson et fete nationale, le cocktail reussi pour un depart sans regrets. Nous assistons cet apres midi a des celebrations pour l'independance avec les volontaires de Project Why qui ont partage notre mois de juillet, puis demain a 8h decollons pour Londres, puis Paris.
vendredi 15 août 2008
A travers le Rajasthan
Nous sommes de retour a Delhi, mais dans nos esprits grouillent encore les couleurs, les epices, les sons des cloches et les grains de sable du Rajasthan.
Jaipur tout d'abord, ou nous avons experimente toutes sortes de sensations nouvelles. Notre premier contact avec cette ville fut ... comment dire... quelque peu muscle. Deux heures de marche desesperee a la recherche d un hotel, avec nos 20 kilos sur le dos, sous le soleil brulant de ce debut de mois d Aout. Puis ce sont nos appareils digestifs qui ont du surmonter une dure epreuve. La 'riche' cuisine Jaipurienne, doublee d une bonne insolation et de la fatigue qui s accumule ont condamne trois d entre nous a garder le lit pendant toute une journee. Anais et Vincent, plus solides que nous autres, ont vecu differemment Jaipur, et nous assurent que le palais des vents, la fortesses d' Amber et le centre astrologique meritaient vraiment le detour. Mais n'en deplaise a Aude, il faut parfois ecouter son corps et vivre au rythme qu il nous impose. A Jaipur, on s est rendu compte a quel point l ont pouvait etre fragile face a la maladie.
Heureusement, apres Jaipur, il y a eu Pushkar.
Pushkar est la ville de Brahma, le dieu Createur dans la trinite hindou. C est une toute petite ville construite autour d un lac sacre, ou les adorateurs de Brahma viennent se receuillir. Une quietude et un calme innatendus nous emplissent lorsque nous marchons le long des ghats, et je ressens, pour la premiere fois depuis mon arrivee en Inde, ce qu est l atmosphere spirituelle d un lieu sacre. Sous les regards un peu scpetiques de quatre autres, je me laisse initier a la priere par un pretre brahmanique, et recoit sur le front sa benediction ( un melange etrange de colorant rouge et pate de riz :s) On ne se lasse pas de marcher dans Pushkar, berce par les chants monotones et melodieux qui nous parviennent des temples. Tout y est appaisant, jusque l'air qu on y respire. Sur les marches d'un ghat ou Jess se fait faire du Mehendi , on se laisse caresser par les doux reflets du soleil couchant sur l'eau pale du lac. Un instant magique.
Apres notre suspension dans le temps dans l'atmosphere irreelle de Pushkar, il nous fallait revenir sur terre, et pour cela, passer par Ajmer, ville d une laideur extreme, ou nous avons vecu des moments critiques. Tous les cinq au bord d une route mal eclairee en violentes negociations avec des indiens de mauvaise foi, qui apres nous avoir vendus des places dans un confortable bus couchettes, veulent nous envoyer dans une espece de vieux tas de feraille qui tombe en ruine, ou les cafards pillullent et ou il est impensable de s'assoir sans desinfecter a coups de lingettes anti bacteriennes... une dure epreuve dont je vous passe les details.
Nous atterrissons vers 5 heures du matin, sur un boulevard desert dans Udaipur. Heureux d'etre encore en vie, nous nous installons au bord de la riviere pour voir le jour se lever sur la ville la plus romatique du Rajasthan, une ville qui -nous en sommes certains- va beacuoup nous seduire.
Jaipur tout d'abord, ou nous avons experimente toutes sortes de sensations nouvelles. Notre premier contact avec cette ville fut ... comment dire... quelque peu muscle. Deux heures de marche desesperee a la recherche d un hotel, avec nos 20 kilos sur le dos, sous le soleil brulant de ce debut de mois d Aout. Puis ce sont nos appareils digestifs qui ont du surmonter une dure epreuve. La 'riche' cuisine Jaipurienne, doublee d une bonne insolation et de la fatigue qui s accumule ont condamne trois d entre nous a garder le lit pendant toute une journee. Anais et Vincent, plus solides que nous autres, ont vecu differemment Jaipur, et nous assurent que le palais des vents, la fortesses d' Amber et le centre astrologique meritaient vraiment le detour. Mais n'en deplaise a Aude, il faut parfois ecouter son corps et vivre au rythme qu il nous impose. A Jaipur, on s est rendu compte a quel point l ont pouvait etre fragile face a la maladie.
Heureusement, apres Jaipur, il y a eu Pushkar.
Pushkar est la ville de Brahma, le dieu Createur dans la trinite hindou. C est une toute petite ville construite autour d un lac sacre, ou les adorateurs de Brahma viennent se receuillir. Une quietude et un calme innatendus nous emplissent lorsque nous marchons le long des ghats, et je ressens, pour la premiere fois depuis mon arrivee en Inde, ce qu est l atmosphere spirituelle d un lieu sacre. Sous les regards un peu scpetiques de quatre autres, je me laisse initier a la priere par un pretre brahmanique, et recoit sur le front sa benediction ( un melange etrange de colorant rouge et pate de riz :s) On ne se lasse pas de marcher dans Pushkar, berce par les chants monotones et melodieux qui nous parviennent des temples. Tout y est appaisant, jusque l'air qu on y respire. Sur les marches d'un ghat ou Jess se fait faire du Mehendi , on se laisse caresser par les doux reflets du soleil couchant sur l'eau pale du lac. Un instant magique.
Apres notre suspension dans le temps dans l'atmosphere irreelle de Pushkar, il nous fallait revenir sur terre, et pour cela, passer par Ajmer, ville d une laideur extreme, ou nous avons vecu des moments critiques. Tous les cinq au bord d une route mal eclairee en violentes negociations avec des indiens de mauvaise foi, qui apres nous avoir vendus des places dans un confortable bus couchettes, veulent nous envoyer dans une espece de vieux tas de feraille qui tombe en ruine, ou les cafards pillullent et ou il est impensable de s'assoir sans desinfecter a coups de lingettes anti bacteriennes... une dure epreuve dont je vous passe les details.
Nous atterrissons vers 5 heures du matin, sur un boulevard desert dans Udaipur. Heureux d'etre encore en vie, nous nous installons au bord de la riviere pour voir le jour se lever sur la ville la plus romatique du Rajasthan, une ville qui -nous en sommes certains- va beacuoup nous seduire.
lundi 4 août 2008
Agra
Premiere etape de notre voyage tourisme : Agra. Agra, c'est bien sur ... Le Taj Mahal ! Nous nous sommes leves a l'aube pour l'admirer, evitant ainsi la foule et la chaleur. L'endroit est tres grand et tres apaisant avec ses bassins d'eau, mais plus petit que ce a quoi on s'attendait. La symetrie est belle et les details du marbre d'une grande finesse. Ce n'est pourtant pas ce qui nous a le plus plu a Agra. Aude, Anais et Sofia ont eu un coup de coeur pour le 'baby Taj', mausolee plus petit sur l'autre rive de la Yamuna. On retrouve le marbre du Taj Mahal mais la finesse est encore plus grande, et l'endroit beaucoup plus humble. J'ai ete tres marquee par le fort d'Agra, gigantesque forteresse et palais moghol, tout de gres rouge et de marbre. Il est immense, magnifique et surplombe le fleuve. La visite d'aujourd'hui etait aussi un heritage des moghols : cite fantome de Fatephur Sikri, a 40 km d'Agra, gigantesque et tres belle encore une fois.
Les deux villes nous ont aussi plu par leur animation. Plus petite que Delhi, celle ci est plus chaleureuse que fatiguante, on prend beaucoup plus de plaisir a marcher dans les rues, meme si il nous faut regulierement eviter les chameaux !
Prochaine etape : Jaipur.
Vous pouvez trouver sur le blog de Project Why des articles qui ont ete ecrits sur nous :
http://projectwhy.blogspot.com/2008/07/hundred-years-from-now.html
http://projectwhy.blogspot.com/2008/08/dinosaurs-escalators-and-3d-films.html
http://projectwhy.blogspot.com/2008/07/they-came-they-saw-they-conquered.html
Les deux villes nous ont aussi plu par leur animation. Plus petite que Delhi, celle ci est plus chaleureuse que fatiguante, on prend beaucoup plus de plaisir a marcher dans les rues, meme si il nous faut regulierement eviter les chameaux !
Prochaine etape : Jaipur.
Vous pouvez trouver sur le blog de Project Why des articles qui ont ete ecrits sur nous :
http://projectwhy.blogspot.com/2008/07/hundred-years-from-now.html
http://projectwhy.blogspot.com/2008/08/dinosaurs-escalators-and-3d-films.html
http://projectwhy.blogspot.com/2008/07/they-came-they-saw-they-conquered.html
vendredi 1 août 2008
Goodbye Project Why
Apres un mois de présence au sein de l'organisation, il est déjà temps de quitter Anou, Ashu, Ganishou et les autres. Mais notre départ a été fêté dignement avec nos élèves d'Okhla mercredi apres-midi. L'heure est à la fête et à la danse, les enfants nous font des démonstrations de danse Bollywood, se révèlent comme membres méconnus des 2be3 et les filles se déhanchent sans complexe ! C'est un bonheur de les voir heureux comme ça, tous bien habillés dans leur habit du dimanche. Arrivées avec des sacs à mains pour les profs et des bracelets d'amitié pour les enfants, nous repartons chargées de cadeaux : Ganesh et Bouddha décoreront désormais nos tables de nuit. Quant aux enfants, ils ont donné plus que jamais raison à la maxime "C'est l'intention qui compte". Entre la demi gaufrette emballée dans du papier journal, les patisseries ramenées du mariage de la soeur, les paquets de chips, les stylos et les bonbons, nous ne savons plus où donner de la tête. Nous apprenons les pas de base des danses traditionnelles à grand peine sous le fou-rire des profs. Nous avons même droit à un spectacle né de l'atelier fabrication de masque de mercredi dernier. "Don't cut tree ! Please don't cut tree !" et "Don't smoking. Smoking is bad for our health. If I smoking, sometimes I dead !" sont les mots d'ordre du scénario. On prend les dernières photos avec les enfants qui nous manqueront beaucoup et suscitons l'intérêt de tout le bidonville qui s'agglutine autour de l'école et qui parfois même s'invite à danser. Des anciens élèves de Project Why ne manquent de passer pour une petite démonstration de danse. Le tuk-tuk finit par arriver, et c'est le coeur gros que nous quittons Oklha sous une dernière chorale de "Bye Mam ! Bye Mam !".
La journée de mercredi s'achève par le départ d'Aymeric, de Mathieu et de Carlos, qui au moment ou nous écrivons cet article ont déjà retrouvé la douche, la chasse d'eau et l'odeur de la lessive. De notre côté, nous profitons des deux jours avant l'arrivée de Vincent pour recharger les batteries, refaire une santé à notre blog et organiser au mieux notre périple au Rajasthan.
Nous sommes donc partagées entre la nostalgie du départ et l'excitation du voyage des quinze prochains jours.
Aude et Jessica
jeudi 31 juillet 2008
Folle journée !
L'envie de partager avec les enfants plus que les mots de vocabulaire d'anglais, et que les règles de multiplication nous motive pour l'organisation d'une sortie. Le musée de la science se révèle vite être l'un des sites les plus intéressants pour ces gamins curieux, et déchaînés, vifs et impressionnés.
Le départ est prévu à 10h, les enfants d'Okhla que nous emmenons arrivent à peine, et ceux du Women Center que nous devons aller chercher nous attendent depuis 2h. Bref, le bus se met en route, rempli d'enfants, habillés pour l'occasion, parfois même déguisés par leur parents...Les plus grandes ont sorti les chaussures à talons et les chemises moulantes, elles sont aussi bruyantes que les étudiants de l'essec qui partent en week-end d'intégration... la tête commence déjà à gonfler, alors que le chauffeur fait mine de savoir où il va. On tourne autour d'India Gate à la recherche dudit musée, mais on finit par arriver à bon port. L'entrée gratuite est.... payante, on réserve la salle de cinéma (!), pour le film en 3D. C'est parti, les enfants sont surexcités, et apeurés par l'escalator, aucun n'ose monter, ne sait sur quoi poser le pied, ce qui nous parait à nous si commun et si simple est à des années lumières de leur vie quotidienne. Je prends l'escalator en sens inverse pour aller chercher les enfants, mais je n'ai pas le droit, les derniers sont donc contraints de monter à pieds..tanpis, ils devront attendre de pouvoir se rendre dans les malls, pour appréhender ces machines...
La première salle fait des émules, on y découvre les sons, pour faire patienter les enfants avant le film. nous pouvons enfin entrer, et chausser les lunettes requises. La lumière s'éteint, et le film débute, des squelettes, des rats et des serpents peuplent soudain la salle. Les enfants agitent les bras dans tous les sens, crient, essaient de se protéger de ceux qui les attaquent, pendant que Sofia se blotit contre moi....gare aux rats!! Et que Mathieu est aux anges, le sourire jusqu'aux oreilles.
Le film dure très peu de temps, mais il suffit aux enfants, ravis de l'expérience, et marqués à jamais par le serpent à grande gueule.
les salles se succèdent ensuite, jeux de miroirs, expérience sur les fluides, les formes, la vitesse, et autres. Il faut être vigilents, ne pas laisser les enfants dans les salles...et ne pas oublier de récupérer les 5 petites coincées dans la galerie des glaces!
On se met à la recherche des dinosaures et des hommes préhistoriques, au passage , on passe par les nouvelles technologies.... le musée n'est pas bien fait, ou plutôt il est fait à l'indienne, nous retraversons des salles déjà visitées trois fois, avant de retrouver notre chemin..
C'est un vrai bonheur de voir ces enfants éveillés, les yeux émerveillés et le sourire aux lèvres. On sent et on sait qu'il leur restera un souvenir indélébile de cette journée.
Il est 14h, les enfants meurent de faim, on décide de dévaliser la cafeteria en commandant de quoi manger pour 47 personnes, 36 enfants, et 11 accompagnateurs, pas de trop!! d'autant que deux des profs de Women Center se confondent aisément avec les collégiennes...Les plus grandes ont toujours faim, mais ne veulent rien manger de ce qu'on leur propose, Sofia s'inquiète, nous on rationalise, il ne faut pas trop exagérer!!
Retour dans le bus, on oublie l'idée du parc, la mousson arrive, les rues se remplissent à vue d'oeil, les enfants pataugent, se lavent, les voitures s'enfoncent. L'eau gagne tout ce qu'elle peut et des rivières se forment à l'interieur des tentes qui peuplent le long des routes.
On dépose les enfants au Women center, puis les derniers à Okhla, la journée s'achève, nous sommes épuisés, mais ravis de l'expérience!!
C'est sans doute un des meilleurs souvenirs que nous garderons de ce mois fort en émotions.
Aude
vendredi 25 juillet 2008
From Sofia
Nous arrivons au terme de notre troisième semaine.
Presque à notre insu, un avant goût de la fin commence doucement à se faire sentir. Beaucoup de choses ont été réalisées, beaucoup d'autres le seront très prochainement et nous sommes heureux de constater que nos efforts durant toute l'année ( les longs après midi de décembre à Maison du Monde, les horribles séances d'ensachage aux Ternes et à Neuilly, nos ventes de plats -pas si indiens que ça en fin de compte- sur la Mezz' à l'essec ...) n'ont pas été vains. Cela peut paraître naïf, mais c'est un grand soulagement, une véritable satisfaction.
Nos journées s'écoulent doucement à Delhi. Anaïs et moi sommes restées au Women Center où nous nous sentons de plus en plus à l'aise. C'est assez intéressant de voir comment en quelques semaines, des liens forts peuvent se nouer, malgré les différences d'âge, de langue et de culture. Chacun de nous vit cette expérience à sa manière. Nous ne rencontrons pas les mêmes difficultés et les obstacles qu'on doit surmonter sont différents selon nos personnalités et nos modes de fonctionnement. Mais je crois que nous sommes tous les sept convaincus que nous vivons là une expérience très riche.
Notre week end à Benarès (Jess en a dressé un bon aperçu dans un précedent article) a marqué une véritable rupture dans notre quotidien Delhisien. Cela n'aura duré que deux jours mais nous avions l'impression d'être parties longtemps. Benarès, je n'ai cessé de le dire, est une ville étrange. Plus que cela, elle est un monde à part. Très ancrée dans la culture, la tradition et les croyances indiennes, elle semble pourtant échapper à tout. Nous n'avons pas du tout véçu cette escapade de la même manière, entre Anaïs qui était malade, Jess dans sa course frénétique à travers les ghats de la ville, Aude dans sa constante bonne humeur (qui est une véritable bénédiction pour le groupe) et moi à la recherche de quelque chose, que j'esperais pouvoir palper mais que je n'ai pas vraiment trouvé... Cela nous aura permis en tout cas en d'aller à la rencontre de cette ville unique.
Hier, de mauvaises nouvelles nous sont parvenues de Singapour. Je n'imaginais pas que cela pouvait être aussi dur à vivre. Le retour à Cergy sera certinement difficile. En attendant, nous sommes à Delhi, et il faut s'efforcer d'en profiter. Chaque instant ici est précieux.
Mon article brise un peu la continuité et la chronologie de ce blog, je m'en excuse et promets d'être plus disciplinée à l'avenir...
à bientôt !
Presque à notre insu, un avant goût de la fin commence doucement à se faire sentir. Beaucoup de choses ont été réalisées, beaucoup d'autres le seront très prochainement et nous sommes heureux de constater que nos efforts durant toute l'année ( les longs après midi de décembre à Maison du Monde, les horribles séances d'ensachage aux Ternes et à Neuilly, nos ventes de plats -pas si indiens que ça en fin de compte- sur la Mezz' à l'essec ...) n'ont pas été vains. Cela peut paraître naïf, mais c'est un grand soulagement, une véritable satisfaction.
Nos journées s'écoulent doucement à Delhi. Anaïs et moi sommes restées au Women Center où nous nous sentons de plus en plus à l'aise. C'est assez intéressant de voir comment en quelques semaines, des liens forts peuvent se nouer, malgré les différences d'âge, de langue et de culture. Chacun de nous vit cette expérience à sa manière. Nous ne rencontrons pas les mêmes difficultés et les obstacles qu'on doit surmonter sont différents selon nos personnalités et nos modes de fonctionnement. Mais je crois que nous sommes tous les sept convaincus que nous vivons là une expérience très riche.
Notre week end à Benarès (Jess en a dressé un bon aperçu dans un précedent article) a marqué une véritable rupture dans notre quotidien Delhisien. Cela n'aura duré que deux jours mais nous avions l'impression d'être parties longtemps. Benarès, je n'ai cessé de le dire, est une ville étrange. Plus que cela, elle est un monde à part. Très ancrée dans la culture, la tradition et les croyances indiennes, elle semble pourtant échapper à tout. Nous n'avons pas du tout véçu cette escapade de la même manière, entre Anaïs qui était malade, Jess dans sa course frénétique à travers les ghats de la ville, Aude dans sa constante bonne humeur (qui est une véritable bénédiction pour le groupe) et moi à la recherche de quelque chose, que j'esperais pouvoir palper mais que je n'ai pas vraiment trouvé... Cela nous aura permis en tout cas en d'aller à la rencontre de cette ville unique.
Hier, de mauvaises nouvelles nous sont parvenues de Singapour. Je n'imaginais pas que cela pouvait être aussi dur à vivre. Le retour à Cergy sera certinement difficile. En attendant, nous sommes à Delhi, et il faut s'efforcer d'en profiter. Chaque instant ici est précieux.
Mon article brise un peu la continuité et la chronologie de ce blog, je m'en excuse et promets d'être plus disciplinée à l'avenir...
à bientôt !
Project Why: 3e semaine
Cette semaine, Mathieu Aude et Aymeric sont retournés au Foster Care, les autres chez Anou. Nous continuons les cours, le tournage du documentaire. Mais le plus important cette semaine a été nos achats matériels pour les enfants de Project Why. En fonction des besoins de chaque centre, nous avons tenté de répondre aux plus urgents :
- 52 tapis (ceux sur lesquels ils sont assis pendant les cours, l'équivalent des tables d'écoliers dans nos classes)
- plusieurs tableaux blancs pour les professeurs qui n'en ont pas
- 30 cartables pour remplacer les sacs plastiques avec lesquels les enfans viennent à l'école. Ca rentre dans la logique d'éducation a l'environnement de Project Why.
- des vêtements pour ceux qui n'on même pas une tenue de rechange. Nous avons même trouvé un bonnet assorti au short pour Ganishou (le chouchou de Jessica, il n'a que 18 mois mais il a déjà une touche)
- des ballons, puzzles et jouets en bois
- des systèmes de ventilation pour les classes ou la chaleur est le moins supportable
De quoi ravir tous ces petits enfants qui ont soif d'apprendre ... Parallèlement à cela, nous emmenons demain nos 40 élèves au musée de la science de Delhi. Ils s'y préparent depuis une semaine, ils sont déjà tous fous a l'idée de sortir de leur quartier ! Nous prévoyons aussi un moment de détente avec eux avec le déjeuner dans un parc. Vous aurez des photos très bientot ...!
Notre prochain projet, la réfection du toit du cente d'Oklha, nous tient particulièrement à coeur. En effet, quatre d'entre nous ont travaillé depuis le début du mois avec les enfants de ce centre et ont eu l'occasion de constater l'ampleur des dégats causés par la mousson : inondations, invasions de moustiques (record détenu par Jess : 21 piqures en 2 minutes montre en main) ... C'est un peu délicat parce que le site d'Oklha est dans un bidonville ou de nombreux voleurs et trafiquants sévissent. De plus nous voulons construire quelque chose de solide à cause du climat, alors que la menace permanente du gouvernement de raser les bidonvilles plane.
On vous laisse sur ces quelques photos et on vous tient en haleine pour le déroulement de la sortie de demain ...
Le tombeau d'Humayun, empereur Moghol. Il parait que ça a inspiré le Taj Mahal...
Nous !
Re - nous (avec Jess cette fois) !
Une scène quotidienne juste à côté du projet à Govind Puri.
L'oeuvre de nos élèves (avec Sofia). A 12 ans elles sont déjà très douées !
- 52 tapis (ceux sur lesquels ils sont assis pendant les cours, l'équivalent des tables d'écoliers dans nos classes)
- plusieurs tableaux blancs pour les professeurs qui n'en ont pas
- 30 cartables pour remplacer les sacs plastiques avec lesquels les enfans viennent à l'école. Ca rentre dans la logique d'éducation a l'environnement de Project Why.
- des vêtements pour ceux qui n'on même pas une tenue de rechange. Nous avons même trouvé un bonnet assorti au short pour Ganishou (le chouchou de Jessica, il n'a que 18 mois mais il a déjà une touche)
- des ballons, puzzles et jouets en bois
- des systèmes de ventilation pour les classes ou la chaleur est le moins supportable
De quoi ravir tous ces petits enfants qui ont soif d'apprendre ... Parallèlement à cela, nous emmenons demain nos 40 élèves au musée de la science de Delhi. Ils s'y préparent depuis une semaine, ils sont déjà tous fous a l'idée de sortir de leur quartier ! Nous prévoyons aussi un moment de détente avec eux avec le déjeuner dans un parc. Vous aurez des photos très bientot ...!
Notre prochain projet, la réfection du toit du cente d'Oklha, nous tient particulièrement à coeur. En effet, quatre d'entre nous ont travaillé depuis le début du mois avec les enfants de ce centre et ont eu l'occasion de constater l'ampleur des dégats causés par la mousson : inondations, invasions de moustiques (record détenu par Jess : 21 piqures en 2 minutes montre en main) ... C'est un peu délicat parce que le site d'Oklha est dans un bidonville ou de nombreux voleurs et trafiquants sévissent. De plus nous voulons construire quelque chose de solide à cause du climat, alors que la menace permanente du gouvernement de raser les bidonvilles plane.
On vous laisse sur ces quelques photos et on vous tient en haleine pour le déroulement de la sortie de demain ...
Le tombeau d'Humayun, empereur Moghol. Il parait que ça a inspiré le Taj Mahal...
Nous !
Re - nous (avec Jess cette fois) !
Une scène quotidienne juste à côté du projet à Govind Puri.
L'oeuvre de nos élèves (avec Sofia). A 12 ans elles sont déjà très douées !
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